Voici une histoire vraie qui s'est déroulée en Angleterre il y a quelques années.
Deux hommes, Michaël et Jean, sont des frères et se réunissent pour dîner ensemble. Michaël prépare un hachis parmentier pour ce repas. Jean est déçu de constater qu’il n’y a pas une couche de tomates dessus et signale sa déception. Michaël insiste sur ce point: des tomates ne font partie de la recette. Jean n’est pas d’accord. Michaël frappe Jean à la tête avec une pelle. Jean réagit en menaçant de faire exploser l'appartement de Michaël au moyen d’un cocktail Molotov. Tout cela finit en tribunal.
Je suis heureux de préciser qu’à ma connaissance, les frères n’étaient que des frères biologiques. Normalement, entre frères et sœurs en Christ, on peut mieux faire.
Mais j’ai répondu favorablement à une demande d’écrire le livre Sacrés désaccords!, parce que je suis persuadé que tout n’est pas rose dans notre gestion des désaccords au sein de nos Églises locales.
Je me suis converti lorsque j’était étudiant dans les années 80, et j’ai vécu comme croyant dans plusieurs pays, et malheureusement j’ai trop souvent été témoin de désaccords mal gérés. Et je me mets dans le lot.
Deux dangers nous guettent. Le premier, c’est "le laxisme". Je pense à des responsables d’Église qui refusent de prendre le taureau par les cornes lorsqu’une erreur majeure de doctrine est tolérée. Je pense à des responsables de ministères parmi des étudiants ou des jeunes qui accueillent un orateur parce qu’il sait bien parler sans penser au fond de son enseignement.
Le second danger, c’est l’inverse "le rigorisme". On exige que d’autres soient d’accord avec soi sur des questions mineures. Lorsque vous pensez aux divisions que vous avez connues dans telle ou telle Église, est-ce qu’elles se sont parfois produites pour raison de conflits de personnalités, d’ambitions égoïstes, de chocs de générations, de questions de style ou d’ambiance?
Lorsqu’on mène le combat à propos du style de la musique qui accompagne les chants le dimanche matin, et lorsqu’on ferme les yeux face à un ancien qui dit qu’il y a des incohérences dans les évangiles bibliques, on n’est pas en train de bien choisir ses combats.
Jude 3 nous exhorte à combattre pour l’Évangile. Nous savons aussi que pour d’autres questions, il faut éviter d’être en froid avec quelqu'un comme cela a été enjoint à Evodie et Syntyche dans Philippiens 4. On choisit ses combats en fonction de l’Evangile.
Méditation de James Hely Hutchinson sur le thème de son livre Sacrés désaccords!