La grâce a le pouvoir de faire ce que rien d’autre ne peut faire vous sauver de vous-mêmes, et ainsi, vous restaurer à ce pour quoi vous avez été créés.
CE SONT LÀ LES DEUX PARTIES ESSENTIELLES de la rédemption, le secours et la restauration, et vous et moi ne pouvons accomplir ni l’un ni l’autre pour nous-mêmes. Il est difficile d’admettre que nous avons un problème que nous ne pouvons pas résoudre. Nous aimons nous convaincre que notre colère nous en dit plus long sur les personnes imparfaites que nous côtoyons que sur nous-mêmes. Nous aimons penser que notre impatience est davantage liée à la mauvaise planification ou au mauvais caractère des personnes auxquelles nous devons faire face chaque jour. Nous aimons penser que notre péché peut être mis sur le compte des tentations du monde déchu qui nous entoure. Lorsque nous faisons ou disons quelque chose de mal, nous avons tendance à pointer du doigt un patron, un conjoint, l’un de nos enfants, un ami, une situation difficile, une journée chargée, le fait que nous ne nous sentions pas bien, de mauvais parents, une certaine injustice ou toute une série d’autres excuses. Toutefois, la Bible est très claire. Nous souffrons tous de la même maladie incurable. Aucun d’entre nous n’y échappe. Elle n’est pas causée par les personnes ou les situations qui nous entourent. Nous avons amené ce destructeur dans le monde avec nous. David l’exprime ainsi: « Voici: je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché » (Ps 51.7).
Vous et moi pouvons essayer de nous tromper nous-mêmes. Nous pouvons nous efforcer de fuir nos responsabilités. Nous pouvons développer des compétences à pointer un doigt accusateur vers les choses qui nous entourent. Mais il est tout simplement impossible de nier la dure réalité du message difficile à accepter de la Bible: nous sommes notre plus grand problème. Nous sommes le sujet pour lequel nous avons besoin d’aide. Il n’y a pas de plus grand danger que celui que nous représentons pour nous-mêmes. Nous avons besoin d’aide, une aide que nous ne pouvons pas nous apporter à nous-mêmes. Nous avons besoin d’une aide qui soit plus profonde que l’éducation, la socialisation, la politique ou les changements de relation ou de lieu. Si nous sommes laissés à nous-mêmes, nous sommes condamnés, « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Ép 2.12).
Or, le récit des Écritures, imprégné d’espoir, indique que nous n’avons pas été abandonnés à nous-mêmes. Dieu contrôle les événements du monde dans le cadre de son programme imparable de secours et de restauration. Il a envoyé son Fils saint pour qu’il entre dans le monde et souffre à cause du gâchis occasionné par le péché. Il l’a envoyé pour vivre la vie parfaite que nous ne pourrions jamais vivre, pour se sacrifier lui-même à cause de notre péché et pour vaincre la mort, qui est la condamnation du péché. C’est la mise en œuvre d’une grâce saisissante offerte à des personnes perdues, rebelles, qui cherchent à se disculper, et qui ont besoin de cette grâce même pour comprendre à quel point elles ont besoin de cette grâce. Cette grâce doit inclure le secours parce que nous ne pouvions pas nous sauver nous-mêmes et elle doit inclure la restauration parce que nous n’avons pas le pouvoir de nous transformer en ce qu’il avait prévu que nous soyons en nous créant et en nous rachetant. Alors aujourd’hui, confessez votre besoin. Le nier ne mène nulle part. Remerciez Dieu pour le secours et la restauration qui sont votre espérance. Et décidez de vous regarder honnêtement dans le miroir de la Parole de Dieu afin de continuer à vous rappeler à quel point vous avez besoin de ce qu’il a donné gratuitement.
Méditation extrait du livre 40 jours de grâce de Paul David Tripp